Trésorier du SNATT CFE-CGC, Patrick Mougin retrace son parcours, évoque son rôle de trésorier et ses différents rôles syndicaux.
Patrick, tu es membre du Bureau syndical du SNATT et y occupe le rôle de Trésorier. Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton parcours ?
J’ai 39 ans, ce qui fait de moi l’un des plus jeunes au sein du SNATT. Mon parcours professionnel commence assez tôt. À 18 ans, issu d’une famille de militaires, j’intègre l’armée très vite la réserve opérationnelle au 40 RA. J’y franchis différents paliers pour terminer à la section instruction de la 5ème batterie au 40ème régiment d’artillerie comme Maréchal des logis. En 2010, en parallèle j’ai commencé à travailler à la Brink's en occupant le poste de convoyeur. Aujourd’hui, j’y suis toujours mais je suis devenu régulateur à l’agence de Reims où j’ai également la spécificité d’être moniteur de tir et moniteur terrain.
Au départ, mon parcours syndical était loin d’être évident au vu de ma culture familiale et professionnelle et l’image que je pouvais avoir du syndicalisme en général. Toujours est-il que c’est en 2016 que j’adhère au SNATT, convaincu qu’il y a un pont entre les valeurs de fraternité et d’altruisme rencontrées à l’armée et celles du syndicalisme. De plus, j’avais constaté un vide dans mon milieu professionnel en termes de représentation du personnel, particulièrement dans le secteur de l’encadrement qui est le mien. J’ai alors décidé de m’investir pour représenter mes collègues et en être le porte-parole, un peu comme je pouvais l’être à l’Armée, un milieu dans lequel être là pour ses hommes est primordial. Convaincu d’avoir un rôle à jouer à ce niveau-là, je me suis lancé dans l’aventure malgré mon jeune âge. Je suis rapidement devenu Représentant du personnel de la région Île-de-France/Nord-Est. Ensuite, j’entre à l’Union départementale et endosse le rôle d’Administrateur à la Médecine du travail. Aujourd’hui je suis membre du Bureau et occupe le poste de Trésorier adjoint. J’ai ensuite évolué pour devenir développeur territorial de l’UD et Trésorier de l’UD 51. Et enfin, depuis mai 2023, je suis le Trésorier du SNATT. En parallèle, j’occupe également le rôle de suppléant de l’administrateur de l’OPCO, depuis 2023.
En tant que Trésorier, tu gères et tiens les comptes, un rôle primordial. Qu’est-ce qui a changé depuis que tu es en poste ?
Lorsque j’ai pris en main la trésorerie du SNATT, j’ai voulu lui donner un coup de jeune pour ne pas que sa gestion un peu à l’ancienne ne devienne trop archaïque. Depuis je m’efforce de digitaliser au maximum pour faciliter au mieux sa gestion. Le SNATT connaît une croissance significative ces derniers temps et par conséquence la hausse du nombre d’adhérents est importante. Il était primordial de sortir de la méthode classeur/papier pour en fluidifier la gestion est raccourcir les délais de traitement avec des logiciels plus actuels.
Le trésorier, c’est un travailleur de l’ombre. On ne se rend pas forcément compte du travail que cela implique mais chaque euro dépensé passe par le trésorier. C’est un poste clef et le champ est très large. Cela va de l’achat d’un stylo à celui des nouveaux locaux de l’avenue Reille et de tout ce que cela implique.
C’est dans cette optique de modernisation et de fluidification de la gestion de la trésorerie que nous allons également changer de cabinet comptable pour un partenaire plus adapté à notre croissance et notre évolution.
Toujours dans cette logique, j’ai souhaité mettre en place le logiciel N2F pour dématérialiser les notes de frais et ainsi gagner du temps. Cette solution est déjà en place et nous travaillons pour l’étendre au plus grand nombre.
Et quelles sont les améliorations sur lesquelles tu travailles ?
À court terme, nous allons asseoir les process déjà en place mais qui ne sont pas forcément toujours clairs et donc respectés. Nous allons faire en sorte de généraliser la validation les notes de frais des adhérents par leurs RUP ou RUP adjoints et ce sans que ce soit au trésorier de le faire. L’idée est que les RUP et leurs adjoints aient un rôle à jouer au niveau de la comptabilité afin de fluidifier la gestion, ce qui est indispensable compte tenu de la croissance du nombre d’adhérents du SNATT.
En conclusion, je mets un point d’honneur à être le plus rapide possible car je sais que c’est un point essentiel dans le développement de notre syndicat.
Pour finir, je tenais à remercier mon entreprise et Christophe Le Roy Kerderrien, président du SNATT, pour ma mise à disponibilité partielle, laquelle me permet de me consacrer à mes activités syndicales et de les mener à bien.