Le 24 avril, les partenaires sociaux (CFE-CGC, CFDT, MEDEF, CPME) se sont retrouvés pour une nouvelle séance consacrée à la retraite par capitalisation. L’objectif : réfléchir à des dispositifs complémentaires au système par répartition, notamment pour compenser la baisse du taux de remplacement attendue dans les années à venir.
La CFE-CGC a rappelé l'importance de mieux protéger les cadres, particulièrement pénalisés aujourd'hui avec un taux de remplacement de seulement 53 % contre 76 % pour les non-cadres. Elle a insisté sur la nécessité de développer l’épargne retraite, en l’orientant notamment vers la réindustrialisation de la France et de l’Europe.
Si tous les partenaires ont reconnu l’intérêt d’un système complémentaire, les positions restent contrastées. La CPME a proposé d’instaurer une heure de travail supplémentaire par semaine pour financer cette capitalisation, une idée fermement rejetée par la CFE-CGC. Pour Christelle Thieffinne, secrétaire nationale à la protection sociale :
"Un dispositif supporté uniquement par les salariés est inacceptable. La contribution des employeurs est indispensable."
La CFE-CGC reste ouverte à la discussion mais vigilante : renforcer l’épargne retraite ne doit ni fragiliser l’emploi, ni aggraver les inégalités.
Prochaine étape des négociations : le pilotage du système de retraites.