Le 17 avril, la concertation sur les retraites s’est poursuivie avec un point central : le financement du système. Quatre organisations étaient présentes (CFE-CGC, CFDT, MEDEF, CPME), la CFTC ayant temporairement suspendu sa participation pour ces séances.
Après une présentation des données techniques, les échanges ont porté sur l’évolution de l’architecture financière du système de retraite et de protection sociale. Les cotisations, historiquement majoritaires, représentent aujourd’hui 54 % du financement, contre une part croissante d’impôts (CSG, TVA). Le rôle et l’efficacité des dispositifs de solidarité ont aussi été questionnés, tout comme les exonérations de cotisations, dont la compensation reste partielle selon la CFE-CGC.
La confédération a demandé un chiffrage précis des pertes cumulées pour la CNAV, pointant le manque de visibilité sur l’évolution de ces dépenses. Un sujet d’autant plus complexe que la Cour des comptes elle-même estime que le système est trop fragmenté pour être simplement ajusté.
En seconde partie de réunion, plusieurs leviers ont été évoqués : hausse de la CSG, de la TVA, augmentation des taux de cotisation vieillesse, ou encore sous-indexation des pensions. La CFE-CGC a plaidé pour des mesures fortes en faveur de l’emploi des seniors afin de soutenir le financement par les cotisations.
Pour Christelle Thieffinne, secrétaire nationale à la protection sociale et cheffe de file de la négociation :
“En affrontant les réalités du financement sans tabou, la CFE-CGC défend un partage plus équitable des efforts à fournir, sans sacrifier l’ambition sociale de nos régimes.”
Prochaine séance de négociation : jeudi 24 avril.