Selon une récente étude de l’Agefiph, un salarié sur quatre se déclare en mauvaise santé mentale. Un chiffre préoccupant, qui illustre l’ampleur d’un phénomène longtemps passé sous silence.
Avec plus de 12 000 accidents du travail liés aux risques psychosociaux recensés en 2023, les maladies psychiques reconnues comme professionnelles ont bondi de 25 % en un an. La santé mentale est aujourd’hui le premier poste de dépenses de l’Assurance maladie, représentant 23 milliards d’euros par an.
Les jeunes travailleurs sont particulièrement touchés : 50 % des 18-24 ans présentent des troubles de santé mentale, et plus d’un sur cinq souffre de dépression.
Pourtant, seules 23 % des entreprises mettent en œuvre un plan de prévention complet. Et près de 40 % des salariés n’ont accès à aucune mesure préventive.
À l’inverse, les structures engagées dans des démarches globales constatent une amélioration significative : +26 % de salariés en bonne santé mentale.
Face à cette urgence, l’Agefiph recommande de créer des environnements de travail plus inclusifs, d’ouvrir la parole sur la souffrance psychique et de mieux accompagner les parcours professionnels des personnes concernées.
Le SNATT CFE-CGC appelle à faire de la santé mentale un véritable enjeu de dialogue social et de prévention collective. Car préserver la santé des salariés, c’est aussi renforcer la performance durable de nos entreprises.