Selon le dernier baromètre de l’Apec, les rémunérations des cadres progressent légèrement… mais la défiance demeure. Si la rémunération médiane atteint désormais 55 000 € bruts annuels, près d’un cadre sur deux n’a pas été augmenté récemment.
Surtout, les inégalités persistent : l’écart de salaire entre femmes et hommes cadres, à poste et profil équivalents, reste proche de 7 %. Cet écart est un peu moins marqué chez les moins de 35 ans, mais il se creuse fortement en fin de carrière.
Dans ce contexte, les cadres réclament plus de clarté. Près des deux tiers jugent que les salaires devraient être connus de tous dans l’entreprise et une majorité considère son employeur comme opaque : difficile de savoir qui a été augmenté, quelles sont les grilles, ou comment se situer par rapport aux collègues et au marché.
La future directive européenne sur la transparence salariale, qui devra être appliquée au plus tard en 2026, va changer la donne : publication des salaires dans les offres d’emploi, critères de rémunération explicites, correction obligatoire de certains écarts injustifiés dans les entreprises de plus de 100 salariés. Pourtant, seule une minorité d’employeurs s’est déjà mise en ordre de marche.

